Nous apprenons à chercher l’approbation, à éviter le jugement, à nous conformer aux attentes. Ce besoin d’être reconnu peut devenir une cage dorée : rassurante en apparence, mais qui enferme notre authenticité.
Pour les proches aidants, ce regard prend un poids particulier. Il devient celui de la famille, des professionnels, de la société, parfois même celui de la personne aidée.
Des phrases résonnent comme des injonctions : « Tu devrais être plus patient », « Tu es fort », « Tu n’as pas le droit de flancher ». Peu à peu, l’aidant apprend à taire ses émotions, à masquer sa fatigue, à dissimuler ses larmes pour correspondre à l’image idéale de l’aidant dévoué.